Audrey OTTAVJ HIEYTE, Pédicure-Podologue à Menucourt (95180) vous explique le pied de l'athlète.
Macération, baisse du PH de la peau, gonflement de l’épiderme : c’est ainsi que se profile le risque mycosique, si fréquent qu’il est appelé “pied d’athlète”, pour illustrer la relation sport-chaussurestranspiration.
C’est une inflammation de la peau, localisée entre les orteils. C’est pourquoi on parle aussi d’intertrigo interorteils.
En juin 2009, l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) a édité un précieux document sur “ce qu’il faut faire et sur ce qu’il ne faut pas faire”. Les éléments ici détaillés prennent appui sur les recommandations éditées par l’AFSSAPS.
La consultation du podologue s’impose naturellement pour prévenir cette affection, comme pour lutter contre son développement.
Les matériaux synthétiques que l’on trouve à l’intérieur des chaussures favorisent la transpiration des pieds, principalement l’été. C’est le milieu privilégié chaud et humide, où se développe le “pied d’athlète”, une affection de la peau due à un champignon. Toutefois, le pied d’athlète ne touche pas que les sportifs. L’affection frappe aujourd’hui le plus grand nombre, du fait du port à longueur de journées de baskets et de tennis, surtout si leurs porteurs empê- chent leurs chaussures de sécher en remettant la même paire tous les jours. Cette affection contagieuse se loge entre deux orteils et entraîne des démangeaisons, des rougeurs ou la formation de cloques. Elle peut également s’étendre aux ongles.
Quels sont les symptômes évocateurs du pied d’athlète ?
L’infection débute habituellement au niveau des orteils les plus petits, qui sont les plus serrés dans les chaussures : entre le 4ème et le 5ème orteil. Elle peut se révéler par une fissure, des démangeaisons, de petites peaux blanches qui se détachent, voire des bulles remplies de liquide.
On peut aussi avoir d’emblée un aspect typique de couenne blanchâtre, macé- rée, fendue et douloureuse. Sans traitement, l’infection peut se propager aux autres espaces interorteils. Elle peut aussi atteindre le dessus et le dessous du pied où l’on peut alors constater une zone rouge qui démange fortement. Une atteinte des ongles des pieds (ongles épaissis, cassants) et/ou des plantes de pieds (apparaissant épaisses, avec des peaux qui se détachent…) est également possible. Une infection par des bactéries peut également survenir secondairement.
Quelles sont les causes favorisantes ?
Les milieux chauds et humides favorisent le développement des champignons. Une transpiration excessive dans des chaussures fermées et mal aérées peut être en cause. Par ailleurs, l’infection se transmet facilement par contact. La marche pieds nus dans des lieux humides où des personnes atteintes ont circulé (piscines, douches des salles de sport, salle de bain familiale …) peut ainsi être un mode d’infection.
Certaines personnes sont plus exposées que d’autres aux mycoses, par exemple les personnes portant des chaussures de sécurité et les sportifs.
CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE
Il ne faut pas utiliser de vous-même un traitement local si :
Il ne faut pas gratter les lésions, afin d’éviter une propagation de l’infection à d’autres zones du corps.
Il ne faut pas arrêter le traitement local avant de l’avoir appliqué pendant la durée totale préconisée, même en cas d’amélioration nette de la peau en quelques jours.
Un arrêt prématuré du traitement ou des applications irrégulières peuvent entraîner des échecs ou des rechutes.
Ne continuez pas le traitement local sans avis médical
CE QUE L’ON PEUT FAIRE SOI-MÊME
Pour éviter de transmettre l'infection à votre entourage
Pour éviter les récidives de l'infection
Explications issues du journal La Santé du Pied N°15
Plus d'infos sur http://www.sante-du-pied.org